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Une voix à combler les fossés

Une voix, une guitare, une batterie. Pas besoin d’artifice pour que la musique vous porte. Du bon blues rock qui réveille les débuts de soirée au Next Step lundi soir avec Mathis Haug et son acolyte Stephan Notari. Le duo nous a encore prouvé que la langue de Molière sonne très bien sur les rythmes inspirés d’outre-Atlantique.

Stephan Notari et Mathis Haug par Michel Bertholet

Certes, ça commence doucement, doucement. Quelques blagues pour l’atmosphère et les deux complices se lâchent. On regrette un instant que le public ne soit pas venu plus nombreux. Ce n’est pas grave, ceux qui sont là répondent avec autant d’entrain que si la salle était pleine à craquer.

J’ai toujours eu un faible pour les publics connaisseurs de blues. Ceux qui savent donner de la répartie aux musiciens. Petit à petit, un miracle se produit: entre la scène et la fosse, la musique comble l’espace, rapproche le public de l’artiste. Avec sa voix puissante, Mathis Haug réussit le tour de force qui consiste à donner des airs de caveau à la salle de concert. Un vrai moment Cully Jazz.

On aurait bien voulu gagner le concert de salon offert à un habitant de Bourg-en-Lavaux pour écouter comment cette puissante voix résonne dans l’intimité.  Les chanceux ont dû bien se régaler. Ils racontent leur expérience dans Cullyson.

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