… et c’est sans aucun doute grâce à ce grand petit festival qui arrive en même temps que le printemps.
Pour la 32ème fois, Cully nous a rassemblés dans les rues étroites du bourg. Durant neuf belles soirées, elles ont autant résonné que les caveaux. Partout, on ressentait la jubilation des premières soirées passées dehors, à la sortie de l’hibernation. Accompagnée de bonne musique, elle est plus forte que le petit vent frais à la tombée du jour, l’odeur des burgers sous la Cuisine ou la queue à l’entrée du Next Step.
Le festival nous a encore confirmé que le jazz est un état d’esprit, mélange de convivialité, maîtrise et liberté, avant d’être un label accroché à une liste sur Spotify. Même si parfois, il ne se laisse pas aborder facilement, il nous emmène sur des chemins de traverse.
La foule qui, d’un weekend à l’autre, a rempli les rues et les caves de Cully vous le confirmera: plus il est demandeur, plus il donne en retour. Vocal ou instrumental, ce n’est certainement pas de la musique de salon. Pourtant, le jazz sonne mieux en petit comité qu’en grande assemblée. Heureusement que la programmation du OFF n’a rien à envier au Chapiteau. A deux ou à dix, tous les artistes ont superbement contribué à la liesse générale.
Côté IN, je me souviendrai longtemps de la complicité d’Emily Loizeau, de la furie irrévérencieuse de Marc Ribot, de la joie communicative de Ruthie Foster, de la profondeur de Valerie June, de la grand messe d’Akua Naru. Mais aussi du voyage onirique dans lequel nous a emmenés Gilles Peterson et de la trompette extravertie d’Ibrahim Maalouf qui a clos le festival en beauté.
Alors…
Merci aux artistes qui ont encore une fois prouvé que Cully est un grand festival.
Merci au comité et à tous les staffs et staffettes qui ont donné de leur énergie pour que tout se déroule le mieux possible.
Merci au public qui a répondu massivement à l’appel des belles notes et de Lavaux.
Rendez-vous l’année prochaine, du 10 au 18 avril 2015 pour l’apéro au bord du lac au son du sax et de la contrebasse !