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Immersion dans le OFF et impressions sur Gilles Peterson

On fini toujours par rentrer dans le caveau de notre choix. Même si les mauvaises langues prétendent le contraire. Ça mérite d’attendre un petit peu à l’entrée, car le public fini par bouger, et d’éviter d’arriver à plus que quatre. C’est vraiment dans ces petites salles à l’ambiance intimiste que l’on peut le mieux apprécier le talent des musiciens.

Il faut bien sûr choisir quel style on préfère et accepter que l’on ne pourra pas visiter tous les lieux en une sortie. Ça tombe bien, il y a encore quelques belles soirées en perspective avant samedi. Trois sets différents devraient bien remplir la nuit et vous occuper jusqu’à la navette. Commencer par exemple au Sweet Basile pour profiter du bon jazz contemporain made in Switzerland. Le lieu est haut de plafond et il y a de la place, même si on doit rester debout pendant le premier morceau. Le seul bémol est le bruit des gens qui parlent un peu trop fort dans l’antichambre.

Détour ensuite par New Orleans sur Lavaux: chez les Potterat. Cette année ils ont agrandi sur le jardin. Mais c’est dans la magnifique salle du pressoir transformée en café-guinguette que ça se passe ça sent bon le vin et c’est décontracté. Ici, on boit le blanc dans des verres en verre pendant que des vieux routards du jazz font swinguer leurs cuivres étincelants.

Le Schlagzeug est un peu différent. Pas de chaise, mais un contact direct avec les musiciens qui sont alignés sur la scène étroite. Encore du jazz suisse, mais de la nouvelle génération, celle qui n’a pas froid aux yeux. C’est souvent plus énergique que dans les autres caveaux. En tout cas, on en ressort jamais indifférent. C’est l’occasion de découvrir les talents avant qu’ils soient inaccessibles en haut de l’affiche.

A ce moment-là de la soirée, la plupart des festivaliers s’amassent sur le quai de la gare pour rentrer chez eux. Mais la nuit n’est pas finie. Ça se passe au Next Step avec la programmation des DJs. Mercredi soir, C’était au tour du producteur cultissime Gilles Peterson d’enflammer le dance floor. Heureusement qu’il a tweeté lors de sa venue au festival l’année dernière, sans quoi on aurait peut-être jamais osé l’inviter.

Pas facile d’accès au début, on se regarde les uns les autres, un peu sceptique, ne sachant pas comment réagir au flot de rythmes sans cesse changeants qui sort des platines. Il passe en toute décontraction du latino au fest noz breton avant de laisser place à des mélodies maghrébines. Mais ça coule sans anicroche. C’est là que j’ai décidé d’arrêter de réfléchir et de me laisser transporter autour du monde et bien plus loin encore. Dommage que cela se soit arrêté si brusquement sur le coup de deux heures du matin.

 

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