On a été gâtés: trois sourires, trois jolies frimousses, trois artistes sublimes. Elles sont venues de Lucerne, de Bâle, de Zurich. Deux chantent, une est pianiste, toutes trois on rendu notre dimanche et notre lundi absolument charmants.
Heidi ne s’est pas contentée de nous servir l’ensemble de son répertoire au Next à la régulière, elle a fini la soirée avec nous, et de quelle manière ! (cf ci-dessous)
Vera Kappeler, glissée dans les oreilles de Carine via Malcolm, a fièrement rendu grâce à son indicateur: en trio, elle a réussi à transcender cette formule et prouver avec Simon Gerber et Lionel Friedli que définitivement, ce jazz n’a de compte à rendre à personne, n’a à en découdre qu’avec absolument tout le monde, reste ouvert à tous vents, garde ses oreilles grandes écartées, ses doigts aux antipodes de l’ankylose.
Et puis Sophie Hunger, oulah. On a beau être un festival de Jazz, la première soirée à afficher sold out c’était la sienne, c’était celle-là. Et on a pas mis très longtemps à comprendre pourquoi, une fois ce petit bout de pop tout chou juché sur scène, timidement armée de sa gratte, affrontant la foule d’afficionados qui lui faisait face, morts de faims, pour certains morts de connerie: la petiote tente tout, s’autorise tout, ose tout, et elle a plutôt raison. De l’intimité, de la violence, du talent, de la fougue. Dévorant au passage Dylan et Noir Dés’, un sans-faute mais presque: on aurait pu nous épargner le poussif passage de Truffaz juste histoire de, et elle aurait pu écouter ses techniciens quand on lui disait qu’une guitare sèche devant 850 personnes sans rien, ça suffit pas. Mais bon allez, c’était chou.
Huere geil gsi!