Ce jeudi soir, les caveaux amorcent le tournant du second week-end…Ils étaient nombreux à offrir une programmation de qualité. Le choix du promeneur curieux s’est avéré cornélien, mais la ballade dans le bourg n’était pas désagréable. Sélection sur le pouce:
On quitte le centre du village pour monter dans les hauteurs. Sur la droite, des notes vous explosent soudain à la figure, vous prennent par surprise. Elles émanent du Hundred Blue Bottles Club, appelé HBBC par le staff pour économiser la salive. Il n’y a pas de borne gonflable bleue qui indique la présence de cet endroit, comme c’est le cas pour les autres caveaux. Et c’est tant mieux: quelle agréable sensation que celle de cette prise au dépourvu qui vous fait tourner la tête brusquement ! On a un instant l’impression que la musique est partout, qu’elle déborde des murs, qu’elle transpire du village tout entier. Il y a une guitare flamenco, une femme qui danse et des hommes qui tapent dans les mains. Des gens dansent devant, dans la rue. Ils arrêtent les rares voitures qui passent par des cris de joie et des déhanchements latino.
On monte de quelques pas. Le Sweet Basile nous accueille, au fond on y découvre un fameux Baratin: 5 musiciens, une chanteuse, des standards de jazz. Les gens discutent, fument et boivent des verres tranquillement en les écoutant jouer.
En sortant de l’endroit, le volume sonore qui provient du Café Fédéral force nos pas en sa direction. Daniel Thenz s’est invité ce soir encore. Il n’était pas au programme. Peu importe, il revient, son groupe joue fort et bien. Les ruelles sont bouchées dans les deux directions, c’est noir de monde.
Prolongeons de quelques centaines de mètres en direction de la gare: le Caveau de l’Union vit son baptême du feu. C’est le premier soir que le lieu ouvre, il est bondé. Charlie Vitamine et ses comparses se donnent à fond, ça danse dans les coins. La programmation sera dans les mêmes tons ce soir et demain, que les amateurs de bon blues s’y précipitent !
L’humeur n’est pas à un retour immédiat, on regagnera le centre des festivités par un large détour au Pouf. L’ambiance y est feutrée, les gens écoutent avec attention le second groupe se mettre en place. Les quatre musiciens sont assis en rond au milieu de la fosse, ils se font face et dialoguent avec leurs instruments. Deux guitares et deux accordéons, pour un registre hispanisant entraînant. El Varon Gotan procure une chaleur et une convivialité parfaite pour l’endroit. Autorisons-nous un whisky de bonne marque ou un solide verre de rouge pour reprendre nos forces…