Feeling good

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Contraste saisissant entre l’émotion d’hier soir et ce temps gris qui vient de recouvrir Cully. On s’accroche donc à la soirée vécue au Chapiteau hier, mercredi, ça vaut mieux pour le moral.

Shai Maestro

Shai Maestro

Une claque avec le trio de Shai Maestro tout d’abord. Pas vraiment au courant de ce que l’ancien pianiste d’Avishai Cohen jouait comme jazz, je suis arrivé juste à l’heure pour le concert et me suis laissé cueillir au vol par un flot de notes.

Suite de la soirée avec la fille de Nina Simone, Lisa. Comme pour beaucoup de filles de/fils de, l’héritage est lourd à porter, mais Lisa Simone s’en détache avec élégance. Sa musique chargée d’un groove efficace entraîne le public dans son sillage sans trop de peine et, quand elle reprend une chanson de Nina, c’est en y mettant sa touche, son rythme. Lisa Simone ne renie pas ses racines, elle aurait de la peine tant sa présence rappelle l’interprète de Feeling good. Ses gestes, son interaction avec le public, son sourire ont dû être transmis dans le lait maternel.

Lisa Simone

Lisa Simone

Que se soit sur scène quand elle discute en français avec le public, ou qu’elle descende de scène pour se promener au milieu des spectateurs, elle semble être en tête-à-tête avec chacune des personnes dans la salle… Enfin, loin de tirer la couverture à elle, ses musiciens ont eu des morceaux de choix pour laisser éclater leur énergie et leur virtuosité, donnant qui une belle introduction à une reprise de Suzanne de Leonard Cohen, qui un dialogue bluesy entre basse et guitare. Mais la soirée ne s’est pas arrêtée là…

Cette édition du Cully Jazz n’aura pas été complète si un moment de grâce comme le caveau des Vignerons en a le secret n’avait surgit à la fin de cette longue soirée. Aux alentours de trois heures du matin, alors que le caveau commence à se vider, Lisa Simone prend le micro et commence à chanter, ses guitariste et batteur ayant aussi pris la place derrière leur instrument respectif. Le public entre à nouveau et quelques morceaux après, Shai Maestro et Ziv Ravitz, son batteur les rejoignent pour une jam « du Chapiteau ». On en ressort une heure plus tard, un peu ébouriffé et oscillant entre envie d’aller dormir et espérer que des miracles comme cette nuit se produisent un peu plus souvent.

Posté par Bureau
jeudi 16 avril 2015
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