Le Cully Jazz est l’occasion de se rappeler qu’il faut savoir ne pas emprunter les passages obligés. Alors que la foule se pressait à la grande messe des automates de Stefan Eicher se préparait dans le Temple une invitation à la méditation. Nik Bärtsch et son projet MOBILE a été invité à officier en acoustique pour les oreilles et les yeux des mélomanes avertis.
Des ostinatos au piano, les pulsations du coeur baissent, des motifs répétitifs aux batteries, la respiration devient plus lente, de lentes montées entre le piano, la clarinette basse et les batteries, on garde les paupières mi-closes, les lumières changent selon l’intensité de la musique.
Descendre vers le coeur du festival pour la fin de la soirée s’est apparenté à descendre du nuage contemplatif sur lequel on se trouvait en sortant de cette initiation au zen sauvage. On se retrouve un peu décalé par rapport à la réalité, et on le savoure!