13, vendredi 13.

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Hé ben c’est parti attention trois deux un, non attendez j’ai pas fini mes lasagnes et zut j’ai raté l’ouverture du festival par Carine et Benoît sur scène. Bon pas si grave elle est là elle, et c’est d’elle qu’on en attend, on sait pas vraiment quoi mais on sait que ça va valoir la peine. Et voilà qu’elle nous sort la formule loubards, la formule guitares et vieux briscards recrutés dans les bas-fonds parisiens. Vraiment ? Non pas vraiment en fait. Parce que les briscards en question ils ont assez de kilomètres dans les doigts et sur les six cordes pour que ça vaille la peine qu’on ne s’arrête pas sur les préjugés, et de toute façon c’est pas notre genre alors écoutons, écoutons puisque c’est de ça dont il s’agit.

Un blues ? Oui mais non, un blues à la Mina, donc un blues sublimé, magnifié. Un Hendrix ? Oui mais… Un Hendrix passé à la moulinette Agossi, un Red House passé à l’alambic. Un concert sur la tangente de tous les instants, à cheval entre le kitch et le surfait mais qui retombe toujours sur ses pattes grâce à madame et grâce au fait que de toute façon un premier concert ça se jouit, ça ne se critique pas.
Allez hop chapiteau monsieur Frank mon petit qui nous avait retourné ce Schlag propre en ordre un certain mardi de l’année passée, on va dire que malgré tout ce qu’on aurait pu croire et dire et malgré tout ce qu’on aurait pu craindre rien à faire l’orgue c’est jouissif et quand autant de rage et coeur y sont rien à faire pour une ouverture on peut pas mieux allez le public debout c’était la destinée aussi il fallait et il l’a fait, grande.
On change tout. Temple, mon sacré Temple, vas-tu me faire perdre ma ponctuation mon orthographe ma tête et mes références cette année encore ? Molo les basses, ça commence piano solo pianissimo Harold nous l’a montré hier soir en petit comité quelle beauté quel son quelle attaque et mon Dieu ! Qu’est-ce qui se passe ? Un Djembé non un Cajon c’est pas la même chose mais c’est tellement pareil mon Dieu qui m’a fichu un truc pareil son frère son répondant qu’est-ce qu’il répond mal il fout tout en l’air qu’on me rende ma grâce et mes rêves, envolés pour ce soir. Et elle arrive, promesse de compteurs à zéro mais au final c’est plus compliqué encore, trop de tout trop de mélanges qui ne se mélangent pas et vous avez vu votre état ? Comme ça au fond d’un Temple ? Sans moi je sors.
Bon allons-y cette fameuse soirée Detroit prestige coup d’éclat coup d’envoi le monsieur a plutôt un certain charisme faut le dire et faut le voir. Derrière ça péclotte un peu mais c’est comme on leur demande et ça suit à l’oeil et à la baguette. Une oasis de bonheur dans ce métronome géant, notre bon Simon qui prend un pied monumental a broder sur ces lignes tellement simples qu’en deux jours ils les avait dans les doigts mieux que personne, à s’en mettre des torticolis et des courbatures de partout c’est pas grave c’est demain juste maintenant c’est du pur bonheur c’est de l’instant et finalement quel beau projet que ce voyage à Detroit, on y retourne ?
Bifurcation sur Lagos. L’afro beat reprend ses droits. Pour une première soirée vous êtes pas biens ? Oh si. Très très bien même.

Posté par Bureau
vendredi 13 avril 2012
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