Willisau 2010, vendredi 27 août

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Vendredi 27 août: Welsches gut, Norvegen nicht gut.

Le lendemain, il roye à verse. On avait prévu une chouette randonnée, on rapatrie à la maison pour une chouette douche chaude. C’était pas mal non plus.

Le soir, encore des copains, encore un peu des romands: le premier groupe de la soirée s’appelle (na)Palmt(h)ree, et je serais absolument heureux que vous les connaissiez déjà puisqu’ils ont joué au Schlagzeug, chez nous, ce printemps. Des cinglés qui s’amusent à bien faire fonctionner l’improbable formule basse – batterie – trombone, et qui arrivent à me surprendre à chacune de leur nouvelle apparition scénique. Pour le coup, ça rate absolument pas. Fred Bürki (batteur et meneur de l’équipe) a fait les puces entre temps, et s’est acheté des vieux machins qui font des bruits un peu bizarres à côté de ses fûts. C’est très bien vu: ça donne à la fois du piment et à la fois un souffle bienvenu au set, toujours menacé par un risque d’asphyxie vu le manque d’instrument harmonique. Ces gadgets assez glucoses permettent de trouver un équilibre encore meilleur que jusqu’à présent, et on assiste vraiment à de l’alpinisme en cordée à 3: en permanence au bord d’un gouffre, lorsque l’un tombe, les deux autres sont là pour le retenir et assurer la bonne marche de l’histoire. Mention spéciale pour un morceau tout calme et tout tendre entre bassiste et trombone, brouillé par une recherche de fréquences hasardeuses sur un récepteur longues-ondes. Splendide image d’un grand écart entre compositions classiques et écoute attentive des murmures continuels du monde environnant.

Le second groupe de la soirée c’est la rencontre de la chanteuse Sidsel Endressen avec le duo norvégien Humcrush. Je crois qu’il est plus judicieux de retranscrire ici l’échange de SMS que j’ai eu avec ma copine après 25 minutes de concert:

– Hello, je serai à 23h à Willisau. Je bois un verre ou je fais un sieste en attendant que le concert soit fini. À toute !
– Je te retrouve dehors pour une bière. Les gens sur scène ont pris beaucoup trop de drogue. À toute !

Quand on dit « à toute » à Willisau un vendredi soir, en général ça signifie qu’on va aller se finir au Late Spot, concert après les concerts organisé dans un endroit plus cosy du lieu. Et cette année c’est le festival B-Sides qui est responsable de la programmation, et comme ça doit être la manifestation de rock la plus couillue de suisse centrale, l’offre est à la hauteur. Devinez quoi, c’est des romands qui ont été choisis, et pas n’importe lesquels: les lausannois de Honey for Petzi, responsables (entre autres) de mes premières éjaculations précoces sur de la musique progressive il y a de ça trop longtemps pour calculer. Inutile de dire qu’on s’est mis en mode Vollgas et qu’on en a pas perdu une miette. Mais là, je ne me risquerai en aucun cas à une analyse détaillée de leur concerts, avec ces mecs là c’est pas vraiment possible de décrire ni d’écrire quoi que ce soit. Juste relater qu’ils viennent d’enregistrer un nouvel album (enfin !), qu’ils ont recruté un quatrième homme de main pour soutenir certains trucs au clavier, et donc que la grande majorité de leur répertoire m’était totalement inconnu. Plus à l’aise dans les vieux tubes (si tube signifie connu de l’arc lémanique et des freaks du post-rock de première heure) que dans leurs nouveaux morceaux, surtout au niveau maîtrise sonore (sonique ?), leur concert était comme d’habitude beaucoup trop court et m’a laissé avec un mal de nuque pour les 48 heures à venir. Bref, tout bien.

La suite c’est samedi et c’est par là

Posté par Bureau
mercredi 1 septembre 2010
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