La loquacité des derniers soirs

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Carine nous l’avait annoncé, un peu partout, un peu à la volée, c’était son coup de coeur de l’année. Bien entendu non, elle en avait pas un de précis, mais il n’empêche que quand on voulait vraiment un nom, c’est celui-là qui sortait. Elina Duni on la connaissait, son trio aussi, tel quel ou chaque musicien en particulier. Mais quel pied de les voir réunis sous le Chapiteau et surtout quel pied de pouvoir profiter aussi bien de la crème en trio avec une voix de rêve qui se pose dessus…

S’il y a un point commun qui caractérise les trois concerts de ce soir, c’est bien la loquacité de leurs protagonistes: Mélissa racontait un peu sa vie un peu celle de ses chansons (et beaucoup celle de sa mère) dans un franglais marrant, Elina Duni parle beaucoup aussi, parfois même un peu trop, mais avec application: elle donne sens à sa musique, livre ses explications pour dire combien elle est chargée émotionnellement, culturellement, temporellement, politiquement aussi. Et elle en a donné, de la voix… Quelle réponse magnifique aux cordes de Colin !

Et Rabih Abou-Khalil alors ? Tu parles ! Il parle aussi ! Beaucoup ! Et qu’est-ce qu’il nous a fait rire ! Curieux contraste, drôle de rupture avec sa musique subtile, délicate et féerique, choc qui se comprend pourtant, et voilà comment: en amusant la galerie, le libanais tourne toute son atmosphère dans une optique absolument positive et magnifiquement joyeuse. Ses morceaux deviennent des fêtes, des purs moments de bonheur. Et quel instrument fascinant que l’oud, vraiment…

Partir sur la pointe des pieds, quoi de mieux ?

Posté par Bureau
dimanche 5 avril 2009
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